memento memori

 

Les présences 3937 (copyright P.Mouillon 2024 )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Memento memori est une étude prospective, actuellement en cours de développement, qui deviendra publique dans quelques mois, sous une forme hybridant la création contemporaine et la recherche en sciences sociales.

Elle poursuit nos travaux antérieurs autour du vivant et des vitalités, sous un nouvel angle. Car l’art demeure un outil puissant pour recadrer nos vies, les situer à leur juste mesure dans le temps long de l’humanisation et le grand cycle du vivant. Il peut nous aider notamment à admettre combien les générations disparues composent notre matrice, combien nous menons toujours notre vie, accompagné par leurs mots et avec leurs outils. C’est ainsi qu’elles nous socialisent et nous humanisent car elles forment cet humus, ce fonds dont l’étymologie est commune aux mots humain, humanité, inhumé et humilité. Il s’agit d’une fonction sociale vivace, c’est à dire agissante dans le monde des vivants. Aucune civilisation n’existerait sans cette transmission des mots et des savoirs, des symboles et des outils.

Rien de nécrophile dans cette recherche mais, à l’heure de l’anthropocène et de l’effondrement des équilibres écosystémiques, la volonté de questionner et recadrer nos vies, de les situer à leur juste mesure dans le temps long de l’humanisation et dans les dynamiques enchevêtrées du vivant.

 

C’est dimanche !

Pour cette exposition, Laboratoire a choisi d’inviter non pas des artistes, mais l’ensemble de la population de l’agglomération grenobloise à lui faire parvenir des photographies de ses plus beaux dimanches, non pas les plus belles photographies, mais les photographies d’un dimanche dont on aimerait garder le souvenir.

Cette collection photographique totalement aléatoire est présentée à l’état brut, c’est-à-dire sans que les contrastes, la luminosité, l’équilibre chromatique, le cadrage, l’imperfection éventuelle du tirage-papier ou du fichier numérique soient modifiés. Les images sont cependant agrandies dans un format uniforme afin de réunir en un ensemble non hiérarchisé des originaux d’une très grande hétérogénéité.

Le spectateur appréhende ainsi la singularité de chaque photographie et saisit des plans secondaires de l’image, parfois très riches, contribuant à approcher imaginaires et usages contemporains du temps libre.

Parallèlement à l’exposition en format unique au Musée de Grenoble, cette « collection aléatoire de photographies des dimanches » est présentée à l’échelle urbaine sur 70 panneaux d’affichages de 4 mètres par 3, disséminés dans l’agglomération.