Fév 1, 2018 | Paysage>Paysages fr
ÇA REMUE
LE PROGRAMME DES 3 JOURS
Musée de Grenoble
Vendredi 2, samedi 3, dimanche 4 mars
hall, grande galerie, patio, salle des séminaires, auditorium
Les paysages fixes, stables, arrêtés n’existent pas. Le sédentaire et le définitif ne sont que des illusions d’optique ou de perception. Tout dans le paysage remue, tangue, chaloupe, bouscule, migre et se déplace…
À contrario de l’itinéraire trop bien tracé de la route principale nous projetant au plus vite vers une destination déterminée, Ça remue vous propose de cheminer disponible au hasard et à l’inattendu, attentif à toutes les rencontres, de déguster le temps qui passe, le temps qui change, d’oublier les certitudes ou les inquiétudes pour laisser la part belle à l’échappée.
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Le paysage fait son cinéma
Vendredi 2, samedi 3, dimanche 4 mars
Un montage d’Agnès Bruckert (boucle de 36 mn en projection continue).
Auditorium du musée (entrée gratuite)
Lieux-dits, un précipité de vies
> Vendredi 2, samedi 3, dimanche 4 mars
Une proposition de Philippe Mouillon avec le concours scientifique de Jeanine Elisa Médélice.
Grande galerie (entrée gratuite samedi et dimanche)
SÉMINAIRE paysage en mouvements
> Vendredi 2 mars de 9h30>13h / 14h30>18h
Salle de séminaire (entrée gratuite sur inscription à contact@lelaboratoire.net)
9H30
Accueil par Guy Tosatto, directeur du musée de Grenoble. Introduction par Philippe Mouillon.
10h>13H – 14H30>18H
Une journée de réflexion sur les paysages en mouvements avec Cécile Beau (artiste), Daniel Bougnoux (philosophe), Philippe Bourdeau (géographe), Philippe Choler (écologue), Emanuele Coccia (philosophe), Laurence Desprès (biologiste), Caroline Duchatelet (artiste), Alain Faure (politiste), Catherine Hänni (archéobiologiste), Lucie Goujard (historienne d’art), Lionel Manga (écrivain), Martin de la Soudière (ethnologue), François Parcy (biologiste), Dominique Pety (historienne de la littérature), Claire Revol (philosophe), Olivier de Sépibus (artiste), Henry Torgue (compositeur), Martin Vanier (géographe), Marc Vuillermoz (historien de la littérature)…
18H30
Conclusion en présence de Patrick Levy, Président de l’Université Grenoble Alpes.
CONVERSATIONS entre artistes de paysage>paysages et chercheurs universités / CNRS
> Samedi 3 mars
Patio (entrée gratuite)
10H Caroline Duchatelet (artiste) >/< Daniel Bougnoux (philosophe).
Cueillir la lumière
11H Agnès Bruckert (monteuse) >//< Laure Brayer (architecte).
Filmer le paysage en arrière-fond
12H Rachid Ouramdame (chorégraphe) >/< Anne-Laure Amilhat (géographe).
Franchir les frontières
13H Céline Perroud (danseuse) >/< Claire Revol (philosophe).
Gestes entre ciel et terre
14H Olivier de Séphibus (photographe) >/< Yann Borgnet (guide)
>/< Lucie Goujard (historienne d’art).
La disparition du paysage de haute montagne
15H Cécile Beau (artiste) >/< Cartherine Hänni (archéobiologiste).
Stabilité et turbulences, la nature en évolution
16H Chloé Moglia (artiste) >/< Emmanuele Coccia (philosophe).
Se mélanger au monde par le souffle
17H Éléonor Gilbert (réalisatrice) >/< Anne Sgard (géographe)
>/< Sarah Mekdjian (géographe).
Expérimenter son quotidien
© Olivier de Séphibus
PERFORMANCES
> Samedi 3 mars
11H
Skull*cult de Christian Rizzo et Rachid Ouramdane
Rachid Ouramdane, co-directeur du CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, reprend et interprète ce solo créé au Vif du sujet à Avignon en 2002. Le corps gainé de cuir, il développe un travail d’articulations et de suspensions intégralement réalisé de dos.
Salle XVIIIe siècle (entrée gratuite / durée 25mn)
12H
Horizon Chloé Moglia
À 6 mètres de hauteur, Chloé Moglia, l’artiste aérienne associée au CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, explore la décomposition du mouvement au bout d’une longue perche recourbée.
Parvis du musée (entrée gratuite / durée 25mn)
14H
Skull*cult de Christian Rizzo et Rachid Ouramdane
Rachid Ouramdane, co-directeur du CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, reprend et interprète ce solo créé au Vif du sujet à Avignon en 2002. Le corps gainé de cuir, il développe un travail d’articulations et de suspensions intégralement réalisé de dos.
Salle XVIIIe siècle (entrée gratuite / durée 25mn)
15H
Horizon Chloé Moglia
À 6 mètres de hauteur, Chloé Moglia, l’artiste aérienne associée au CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, explore la décomposition du mouvement au bout d’une longue perche recourbée.
Parvis du musée (entrée gratuite / durée 25mn)
16H
Espace Éléonor Gilbert
Un film de 14 minutes où, à l’aide d’un croquis, une petite fille explique les subtilités géopolitiques de l’espace public à l’échelle d’une cour de récréation.
Salle de séminaire (entrée gratuite / durée 14mn)
PERFORMANCES
> Dimanche 4 mars
11H30
Transhumance Nicolas Hubert et Giulia Arduca Compagnie Épiderme
Une déambulation performative et contemplative dans de grands espaces imaginaires, à travers un mouvement hybridant les formes jusqu’à la confusion des membres et des genres (humain/animal, masculin/féminin).
Départ Grande galerie, niveau vestiaire
(entrée gratuite / Déambulation de 20 mn)
12H
Horizon Chloé Moglia
À 6 mètres de hauteur, Chloé Moglia, l’artiste aérienne associée au CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, explore la décomposition du mouvement au bout d’une longue perche recourbée.
Parvis du musée (entrée gratuite / durée 25mn)
14H
Le geste de la Terre Céline Perroud Compagnie Rotations Culturelles
Danseuse et chorégraphe atypique, Céline Perroud présente une variation du master class «Sismo Danse » réalisée avec le sismologue Jean Robert Grasso et le plasticien Sébastien Perroud.
Patio (entrée gratuite / durée 20 mn)
14H30
Transhumance Nicolas Hubert et Giulia Arduca Compagnie Épiderme.
Une déambulation performative et contemplative dans de grands espaces imaginaires, à travers un mouvement hybridant les formes jusqu’à la confusion des membres et des genres (humain/animal, masculin/féminin).
Départ Grande galerie, niveau vestiaire
(entrée gratuite / Déambulation de 20 mn)
15H
Tentatives d’étirement du français figé David Poullard >/< Guillaume Rannou
Une conférence fiction par deux artistes de la langue qui élaborent ensemble des dispositifs destinés à tordre l’ordinaire et le banal de notre langue usuelle, afin d’en extraire des sens potentiels inattendus.
Grande galerie (entrée gratuite / durée 20 mn)
15H30
Horizon Chloé Moglia
À 6 mètres de hauteur, Chloé Moglia, l’artiste aérienne associée au CCN2-Centre chorégraphique national de Grenoble, explore la décomposition du mouvement au bout d’une longue perche recourbée.
Parvis du musée (entrée gratuite / durée 25mn)
16H
Le geste de la terre Céline Perroud Compagnie Rotations Culturelles
Danseuse et chorégraphe atypique, Céline Perroud présente une variation du master class «Sismo Danse » réalisée avec le sismologue Jean Robert Grasso et le plasticien Sébastien Perroud.
Patio (entrée gratuite / durée 20 mn)
16H30
Tentatives d’étirement du français figé David Poullard >/< Guillaume Rannou
Une conférence fiction par deux artistes de la langue qui élaborent ensemble des dispositifs destinés à tordre l’ordinaire et le banal de notre langue usuelle, afin d’en extraire des sens potentiels inattendus.
Grande galerie (entrée gratuite / durée 20 mn)
Une initiative de LABORATOIRE en partenariat avec le musée de Grenoble, le CCN2 et les éditions local-contemporain
Juil 6, 2017 | Laboratoire fr
Un monde de mondes
Au milieu du XVIII siècle, à la demande de Louis XV, Cassini de Thury va établir le premier relevé topographique de la France. Durant 3 ans, entre 1758 et 1761, il va installer son observatoire sur la commune de Saint-André-la-Côte au Signal, à 934m d’altitude et 20 kilomètres de Lyon, pour établir par triangulation la première carte de Lyon.
En quatre générations, les Cassini réaliseront la première carte topographique et géométrique de l’ensemble du royaume de France, établie à l’échelle 1/86 400.
Ces travaux sont si fiables que, de nos jours encore, de nombreux chercheurs – archéologues, historiens, géographes, botanistes, paysagistes… consultent la carte des Cassini lorsqu’ils ont besoin de faire une analyse rétrospective du paysage.
C’est depuis ce signal qu’ont été lâchés, le dimanche 25 juin 2017 aux alentours de 11H du matin, des pigeons voyageurs emportant avec eux des messages collectés auprès des habitants des Monts du lyonnais. Chacun, enfant et adulte, natif d’ici ou héritier d’autres territoires, était invité à exprimer sur un message, fragment cartographique bagué à la patte de chaque pigeon, un point géographique qui lui tient particulièrement à cœur. Cet attachement affectif à un lieu particulier – un sentiment de vivre une harmonie, une complicité, une intimité, une intensité de vie peut prendre sa source dans une variété infinie de motifs – le lieu de sa naissance ou de son enfance, la mémoire d’une rencontre amoureuse, un rêve de vacances paradisiaques, la douleur d’un exode… et concerner un territoire du voisinage proche ou situé à l’autre bout de la planète. Les réponses obtenues nous disséminent dans le monde entier. Elles traduisent sans doute combien nous ne sommes pas les habitants d’un seul espace, mais que nos vies sont affectées par une multitude d’attachements, d’affinités et de repères, plus ou moins durables, et qui cohabitent en nous enchâssés les uns dans les autres sans hiérarchie. Le voisinage symbolique mondial est une caractéristique majeure des territoires contemporains, qui structure tout autant les territoires ruraux que les métropoles d’échelle mondiale comme Sao-Paulo. Chacun de nous est habité de flux, de désirs et de rêves multi-localisés, comme Arthur Rimbaud était habité de vents.
Les pigeons voyageurs proviennent de l’élevage de Dominique Cœur, situé au hameau de l’Aubépin sur la commune de Larajasse. Ces oiseaux participent habituellement à des compétitions internationales dans le monde entier où ils volent jusqu’à 120 km/h durant 750 à 1000 kilomètres. Ils perpétuent ainsi une tradition lointaine puisque depuis plus de 3000 ans, les pigeons voyageurs transmettent des messages sur de très longues distances en emportant, depuis le navire d’un explorateur ou le cœur d’une ville assiégée, un fragment de papier bagué à la patte. Ces messages très courts, parfois codés, sont un peu les ancêtres des tweets qui circulent aujourd’hui d’un téléphone à l’autre. Une filiation poétique puisque l’anglais tweets signifie gazouillis. Ces remarquables voyageurs sont surtout la figure visible de la puissance du mouvement, des migrations et transhumances qui caractérisent l’ensemble du règne animal, de la sterne arctique à l’anguille, l’hirondelle commune, la baleine à bosse, ou le papillon monarque – formidables pulsions qui déplace le vivant à la surface du globe d’Islande à la Tasmanie, d’Alaska à la Nouvelle-Zélande, sans boussoles ou système de géolocalisation embarqué.
Le lâché de pigeons voyageurs du 25 juin offrait aux oiseaux de s’envoler du Signal de Cassini à la même seconde, chacun porteur d’une géographie affective baguée à sa patte. L’ordre d’arrivée des pigeons détermine un ordre cartographique excentré qui sera édité prochainement comme l’ Atlas des mondes de chacun.
Atlas des mondes de chacun est une proposition de Philippe Mouillon,
produite par LABORATOIRE avec les soutiens de la DRAC Auvergne Rhône Alpes, du Département du Rhône, de la Région Auvergne Rhône Alpes, de la Communauté de communes des Monts du Lyonnais.
> pour plus d’information : contact@lelaboratoire.net
> invitation-lacher_de_pigeons_voyageurs
Juin 14, 2017 | Laboratoire fr
Les Hauts du Lyonnais sont situés au creux d’une ligne géographique presque invisible, mais qui partage pourtant le continent européen en reliant le détroit de Béring à Gibraltar : c’est la ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée. Cette ligne de crête est un point de bascule, le lieu où les sources divergent, pour nous connecter à des ailleurs au fil du cheminement de l’eau : d’un côté, chaque goutte de pluie ou de rosée partira vers la Loire, tandis que de l’autre, elle descendra vers le Rhône.
Cette réalité géographique forte donne naissance à un territoire traversé depuis toujours par les destins des hommes et par les destinées de l’eau. Ce pays est un nœud, un trait d’union entre Lyon et St Etienne, entre l’Atlantique et la Méditerranée. Il est d’ailleurs relié et reliant depuis toujours. Il conserve clairement l’empreinte de l’ancienne voie d’Aquitaine construite 50 ans avant Jésus-Christ par le général Agrippa ou des aqueducs romains alimentant Lyon en l’eau potable. Il est aujourd’hui un assemblage de mondes local et mondial.
Le nez au vent, nous avons proposé une traversée du territoire depuis cette ligne de partage des eaux. Durant une journée, casse-croûte dans le sac à dos, il s’agissait d’échanger nos perceptions en marchant au long de cette ligne d’équilibre, basculant dans les vallées, longeant les rivières, observant du haut des crêts, traduisant les noms des lieux-dits… afin d’éprouver le plaisir de la conversation et la poétique de ce territoire.
En équilibre sur la ligner de partage des eaux est une proposition de Ingrid Saumur et Philippe Mouillon, produite dans le cycle Atlas des mondes de chacun par LABORATOIRE avec les soutiens de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du Département du Rhône, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Communauté de communes des Monts du Lyonnais.
> invitation-ligne-de-partage-des-eaux
Avr 7, 2017 | editions fr, local contemporain fr
« Walking with satellites » est le résultat d’un travail mené pendant trois semaines par l’artiste Jeremy Wood, avec la collaboration de 65 étudiants dotés de receveurs GPS. Elle est à la fois outil d’orientation et récit d’une expérience collective. 475 kilomètres ont été parcourus à pied sur les 185 hectares du campus en évitant les chemins déjà tracés. Routes et bâtiments ont disparu, remplacés par des boucles et des frises. Sous la conduite de Jeremy Wood, le campus grenoblois a révélé sa texture inédite et fragile, faite de va-et-vient, de remords, de rêveries et de vagabondages. Si le recto souligne l’appartenance du campus dans la ville par le franchissement de l’Isère ou la présence discrète du bâti, la carte imprimée au verso renvoie à une forme flottante, presque primitive et animale, qui surgirait du fond de la préhistoire. Etonnante rencontre de la technologie la plus coûteuse avec une mémoire sans langage renvoyant au plus archaïque de notre humanité.
La carte imprimée a-t-elle encore du sens à l’âge du numérique ? La disponibilité des signaux numériques, l’exigence de données ajustées en temps réel, l’omniprésence des téléphones devenus ordinateurs-écrans-boussoles, autant de facteurs souvent tenus pour une condamnation du papier. Nous savons désormais qu’aucune carte n’est vraie, parfaitement exacte, définitive. Comme les traductions des grands textes, sans cesse remises sur le métier, la cartographie est une traduction parmi d’autres, éternellement lacunaire et obsolète. Les artistes n’ont jamais visé la neutralité ni l’exhaustivité. Leur pratique du territoire est par principe refus du standard, choix d’une lecture personnelle, appel à poser un regard différent sur des paysages qu’on croyait bien connus. Mappages rassemble des pratiques d’artistes qui voient dans la production de cartes un moyen d’expression plus qu’un outil d’orientation ; une revanche sur la prétention des cartes exactes et absolues ; un appel à la « carte du jour d’après », celle qui viendrait compléter l’expérience d’un territoire jamais définitivement documenté. Le recours au terme ancien de « mappe » et la référence à l’étymologie de la « nappe » et du « nappage » témoignent d’une modernité renouvelée. Mappages : jamais les cartes imprimées n’ont été aussi actuelles.
Mappages : Directeur de collection : Guillaume Monsaingeon
ISBN 978-2-9516858-2-6
Prix de vente public : 5 €
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